Dans le cadre du Festival du jeune théâtre, découvrez Migraaaants de Matéi Visniec par l’atelier de pratique théâtral animé par Marie de Bailliencourt.
Avec Justin Baccouche, Nassim bennaï, Yazid Bennour, Evelyne Bolivard, Estelle Calmont, Marie-Anne Defrel, Gina Errichiello, Abdel Hedid, David Larre, Inès Makazni, Amandine Pion, Philippe Pion, Yoann Stienne, Evelyne Varlot, Sana Zitoun
VENDREDI 4 MAI ET SAMEDI 5 MAI A 20h
DIMANCHE 6 MAI A 15h
ENTREE LIBRE SUR RESERVATION : 01 48 23 06 61 / rp@studiotheatrestains.fr
Cette pièce se veut une proposition pour une aventure artistique collective ayant comme but au moins une chose : casser l’indifférence.
« MIGRANTS, le mot est étrange. Il l’est encore plus dans la version allongée que Matei Visniec donne pour titre à sa pièce, Migraaaants. Ça n’en finit plus : combien de nouveaux migrants tentent chaque année la traversée de la Méditerranée ? Combien de temps dure leur errance, et dans quelles conditions ? Combien d’entre eux arrivent à destination ? Combien s’arrêtent là où ils ont trouvé un lieu qu’ils puissent enfin appeler « chez eux » ?
Migrants, le mot est suspect aussi. Il en cache d’autres dont on ne veut plus : entre l’émigré et l’ immigré, le migrant est dans un no man’s land, dans l’espace neutre du politiquement correct, c’est-à-dire nulle part, déjà parti, pas encore arrivé. Il n’a donc pas non plus le statut du réfugié : qu’ils aient fui la misère ou la guerre, les migrants ne sont pas encore identifiés, certains d’entre nous souhaiteraient qu’ils ne fassent que passer.
Migrants, le mot est donc atrocement exact. Il dit l’histoire incertaine des hommes, des femmes, des enfants en marche. Êtres sans qualités, sans destin clair, ils sont comme nous. Comme eux, amateurs de théâtre sans qualités mais pleins de ressources, nous traversons le plateau d’un point à un autre. Nous ne resterons pas. Mais si vous entrez dans la salle de théâtre, mieux si vous voyez passer les migrants sur la scène du monde, arrêtez-vous et prêtez l’oreille. Ecoutez les bien : ils ont quelque chose à vous dire. »
David Larre