Le Studio Théâtre de Stains est heureux de vous présenter sa création 2018
TOUS MES RÊVES PARTENT DE GARE D’AUSTERLITZ
Un texte de Mohamed KACIMI
Mis en scène par Marjorie NAKACHE
A partir de 13 ans
Du 29 mars au 13 avril 2018
Avec Jamila AZNAGUE, Gabrielle COHEN, Olga GRUMBERG, Marjorie NAKACHE, Marina PASTOR et Irène VOYATZIS
Dans une maison d’arrêt, des femmes sacrifient souvent leur promenade quotidienne pour quelques heures à la bibliothèque. Autour de la bibliothécaire, Barbara, se retrouvent, tous les jours, Rosa, Marylou, Zélie et Lily.
Elles évoquent, dans la passion ou la querelle, leur quotidien, leur travail, leurs amours, leurs rêves ou leurs enfances. Un soir de Noël, elles ont quartier libre. Elles préparent la fête et les cadeaux qu’elles doivent envoyer à leurs enfants. Avant minuit, débarque une « primo arrivante » Frida, arrêtée pour l’enlèvement de sa fille. Elle a été dénoncée au moment où elle achetait pour sa fille, Alice, la pièce d’Alfred de Musset : « On ne badine pas avec l’amour ».
Confrontée soudain à la réalité de l’enfermement, et ne supportant pas d’être séparée de son enfant, Frida veut mourir. Pour la sauver, les filles lui proposent de jouer une scène de la pièce de Musset, qu’elle pourrait filmer clandestinement et envoyer à Alice.
Au fur et à mesure, qu’elles avancent dans la controverse, sur l’amour et la religion, elles réalisent que la pièce fait écho à leurs propres parcours et blessures, et finissent par se confondre jusqu’à se déchirer, en vrai, avec les personnages de Musset. « On ne badine pas avec l’amour », pièce écrite pour dénoncer, sans concession, l’emprise de la religion, et pour interroger, avec cruauté, l’amour, va soulever les prisonnières comme une tempête. Emportées par le souffle de Musset, elles découvrent, à leur tour, à quel point ce monde contemporain, gangrené par la violence de la religion, et le pouvoir des hommes, détruit ou abime l’idéal d’amour des femmes, qu’elles soient libres ou prisonnières.
Jeudi 29 mars à 14h [COMPLET]
Vendredi 30 mars à 14h et 20h45* [COMPLET]
Mardi 3 avril à 14h
Jeudi 5 avril à 14h
Vendredi 6 avril à 14h et 20h45 [COMPLET]
Samedi 7 avril à 20h45* [COMPLET]
Dimanche 8 avril à 16h [COMPLET]
Jeudi 12 avril à 14h [COMPLET]
Vendredi 13 avril à 20h45 [COMPLET]
* Représentation précédée d’un repas
Réservations obligatoires au 01 48 23 06 61 | contact@studiotheatrestains.fr
Tarifs : 11€ | 8€ (tarif réduit) | Profitez du tarif réduit en achetant vos places sur Billetreduc.fr. Vente disponible à partir du 1er mars.
Pour partager un repas convivial avec nous les soirs du Vendredi 30 mars et Samedi 7 avril, il vous suffit de réserver en nous contactant par téléphone ou e-mail.
Tarif : 15€/personne à régler avant le jour j.
Découvrez le menu en cliquant sur ce lien.
STUDIO THEATRE DE STAINS – 19 rue Carnot – 93240 STAINS
Avec le soutien d’Artcena, la Spedidam, Adami, la Ville de Stains, la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France, le Ministère de la Culture et de la Communication, la participation artistique du Studio – Ecole Supérieur de Comédiens par l’Alternance
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LA PRESSE EN PARLE
Le Monde diplomatique – Le 8 mai 2018
Pour résister, les détenues n’ont que leur imaginaire et la qualité de la relation que la lutte pour la survie leur apprend à tisser entre elles. […]Frida, la dernière arrivée, séparée de sa fille, est au bord de l’effondrement. Pour l’empêcher de basculer, elles vont faire du théâtre en s’emparant d’une scène d’On ne badine pas avec l’amour de Musset (que Mohamed Kacimi avait aussi testé avec de jeunes Palestiniens à Gaza) dont elles dynamitent les codes et la langue dans une recherche d’émancipation et d’évasion par la littérature. Le jeu des comédiennes donne toute son intensité et sa puissance à ce texte – lanceur d’alerte.
Politis – Le 12 avril 2018
Le Figaro – Le 8 avril 2018
La pièce est subtilement menée et si les protagonistes passent par des états et des sentiments très différents, si elles sont tristes, désespérées, sans illusion, et en même temps d’une énergie débordante, si elles s’affrontent et se chamaillent, parfois, c’est la joie qui inonde le spectacle.
L’Humanité – Le 5 avril 2018
Dans Tous mes rêves partent de gare d’Austerlitz, de Mohamed Kacimi, mis en scène par Marjorie Nakache, six femmes emprisonnées se créent un univers de survie. Une écriture sensible à partir de témoignages recueillis en maison d’arrêt. Drôle et émouvant avec des comédiennes sur le fil.
Gérald Rossi
La revue du spectacle – Le 7 avril 2018
C’est que les comédiennes sont pétulantes, explosives, subtiles. Elles s’emparent avec gourmandise et respect de leurs personnages : ces femmes, ces prisonnières. Elles osent aborder sans complexe, par une forme de réalisme pur, les différents tabous, préjugés et interdits qui enferment les femmes et plus précisément les êtres humains d’aujourd’hui dans des catégories et des archétypes.
Froggy’s Delight – Le 1er avril
En retraçant leurs angoisses, leurs peurs, leurs confidences et leurs espoirs informulés, Mohamed Kacimi traite sans diatribe polémiste de la discrimination sexiste, du machisme, de l’inégalité, de la violence et de la religion.
Ubiquité Cultures – Le 16 avril
Elle [Marjorie Nakache] fait à Stains un travail exemplaire, s’engage avec intelligence et creuse son sillon. Elle transmet son énergie à ses équipes et donne ici avec réalisme et sans pathos, des vibrations qui passent par les actrices qu’elle dirige avec un grand professionnalisme. Sur le plateau dans le rôle de Barbara, elle partage avec chaleur et attention les hauts et les bas des personnages, ces femmes en détresse, de l’autre côté du mur.
Bondy Blog – Le 9 avril 2018
À travers cette création originale, Marjorie Nakache semble s’amuser avec les codes de la mise en scène théâtrale. En effet, entre théâtralité et distanciation, plusieurs mises en abîmes sont opérées. Tandis que les comédiennes devant nous jouent des rôles de composition, les personnages des prisonnières insistent également sur le fait qu’elles mêmes jouent d’autres rôles que leurs propres vies.
Anaïs Héluin
Seine-Saint-Denis Le magazine – Le 30 mars 2018
La Terrasse – Le 30 mars 2018 – N° 264
« J’ai vu comment la prison réagit sur les hommes, explique l’auteur. Elle les broie, les écrase et en fait des monstres. Elle les fait monter de plusieurs crans dans la hiérarchie de la virilité. C’est tout le contraire pour les femmes. Elle les éteint. Elle nie leur féminité, leur corps et même leur maternité. » Tout ceci apparaît avec profondeur, mais aussi tendresse, pudeur et même drôlerie, dans le très joli spectacle qu’a créé, le 29 mars, la directrice artistique du Studio-Théâtre de Stains. Car malgré la gravité de son sujet, Tous mes rêves partent de gare d’Austerlitz ne s’enferme jamais dans le pathos ou le misérabilisme.
Manuel Piolat Soleymat
Les Inrockuptibles – Le 28 mars 2018
Pour Mohamed Kacimi, cette pièce est aussi l’occasion de faire entendre celles qu’il côtoie régulièrement, souvent oubliées de tous : « L’atelier se déroule dans la bibliothèque. Les ‘filles’, comme elles s’appellent toujours, arrivent fatiguées de leur travail dans les ateliers. Pour écrire le réel, il faut être à un pas, à côté de la réalité. Ecrire ici, c’est creuser un chemin de traverse. J’ai vu comment la prison réagit sur les hommes. Elle les broie, les écrase et en fait des monstres. Elle les fait monter de plusieurs crans dans la hiérarchie de la virilité. Elle est tout le contraire pour les femmes. Elle les éteint. Elle nie leur féminité, leur corps et même leur maternité.” Ce qui rend d’autant plus précieuse l’occasion qui est faite d’écouter ce qu’elles ont sur le cœur.
Fabienne Arvers
Rue du théâtre – Le 30 mars 2018
Au-delà du sujet de l’enfermement dont il est question, la pièce de Mohamed Kacimi rend hommage à la lecture et au théâtre. Ces femmes, plus ou moins cultivées, en tout cas alphabètes, sont attirées par cet espace d’évasion psychique.
Cécile Strouk
7 jours à Stains – Le 29 mars 2018
SNES – Micheline Rousselet
Dans l’imaginaire commun la prison est un monde d’hommes, les femmes sont souvent oubliées de leurs amis, de leurs amants, de leur famille restés dehors. C’est la prison qui devient leur univers. Au gré des conversations on entend des échos de leur enfance souvent cabossée, de leur vie ratée et des raisons qui les ont menées là. Elles trouvent en elles de l’humour, de la fantaisie, des rêves qui leur évitent de sombrer et leur parole nous déchire.
RFI – Vous m’en direz des nouvelles ! – Le 6 avril 2018
A partir de 35 minutes et 20 secondes.