Jeu de massacre sur fond de décharge publique, le texte est
jouissif dans son déroulement. Un homme amène une femme
racolée on ne sait où tirer des rats à la carabine sur un tas
d’ordures. Après avoir vidé avec rage leurs poches,
leur bagnole et leur passé, après s’être déshabillés entièrement
et avoir copulé sauvagement, ils se feront eux-mêmes
dézinguer par d’autres tueurs de rats. Ça sent le désespoir
et la rage du néant à plein pot, et on sent une influence à
la Thomas Bernhard dans cette description d’un monde livré à
sa perte, d’un monde où les sentiments ne peuvent plus se dire
qu’à travers la colère et l’abandon. Je ne vous cache pas que
c’est assez cru, et cruel, et pas très gai, mais il y a
là-dedans un humour et une urgence d’écrire qui touchent
en plein dans le mille. Turrini nous livre un texte au vitriol.
Jeudi 20 octobre à 14h
Vendredi 21 octobre à 20h30
MISE EN SCÈNE −› Pierre SALASCA
AVEC −› Antoine ALBERTINI, Laurianne BAUDOIN
SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRE −› Yann EVEN
SON ET MUSIQUE −› Pierric SERRE