Il y a des pièces qui vous accompagnent secrètement toute la vie. Elles sont des compagnes, des amies, des repères
auxquels viennent se confronter les autres pièces…
Il y a un étrange parfum dans les classiques.
On s’y replonge sans cesse et l’on y trouve une sorte de consolation, d’énergie, pour se battre.
Et puis il y a ce terrain de recherche privilégié : la langue.
Savamment orchestrée, virtuose, incroyable terrain de jeu offert aux acteurs.
Nous mettrons ici en avant les propositions qui s’appuient sur des variations autour de la figure féminine.
Ainsi la pétillante Lisette de Marivaux croisera la tragique Hermione de Racine, l’innocente Agnès
de Molière ou la pétulante Smeraldina de Gozzi.
Mettre en scène ces textes du passé, c’est recevoir ce qu’ils ont à nous dire aujourd’hui.
C’est puiser dans le rythme vital de ces plumes légères qui dépeignent ce que l’existence a de plusgrave et de plus cruel :
les rapports de domination entre classes, entre sexes, l’amour piégé par la machine sociale et matrimoniale.
C’est tenter de déjouer la convention pour transformer la visiondu classique en une formidable parole d’aujourd’hui.